Avec son fronton historique et son trinquet unique dans le sud est de la france, le Plan de Grasse a su garder ses traditions de pelote Provençale et évoluer avec la pratique de la pelote Basque. Depuis de nombreuses années le club forme les débutants, organise la pratique amateur et accompagne les joueurs de haut niveau.
Retrouvez ici un très bel article signé Jean Prève sur la pelote Provençale, pelote qui continue de se jouer tous les mercredi vers 18h sur notre fronton ! Quand la pelote était Provençale.
Un fronton datant de 1878.
Comme il est écrit dans l’article ci-dessus « Le vénérable fronton de 1878, encore en excellent état, fût bâti à l’initiative de Joseph Donat Méro, industriel et ancien Maire de Cannes. Il l’offrit à la population planoise pour la remercier de son aide précieuse lorsqu’il dut combattre un violent incendie qui, en 1866, ravagea l’une de ses propriétés en terre grassoise. »
Ce fronton qui fait le bonheur des familles du Plan est avant tout une place sportive dédié à la pelote. Il est toujours utilisé pour les entrainements des adultes en vue des compétitions de paleta gomme en place libre, par les « manistes » qui joue à la pelote Provençale et également par les jeunes de l’école de pelote qui pratiquent la main nue et la pala en toutes saisons.
De nombreuse compétitions et tournois y sont organisées chaque année par le club comme l’Open du Plan / Challenge Fanbien Cotta, les parties de championnat de ligue PACA/Corse de place libre, les tournois de Frontball, et les fameux concours de pelote Provençales qui viennent de faire leur retour.
Béni soit le trinquet !
Le trinquet est principalement utilisé pour la pratique de la pala avec pelote de gomme pleine. Le championnat de ligue PACA/Corse en trinquet y est organisé chaque année. Le trinquet est également utilisé pour jouer à main nue, les joueurs utilisent alors des pelote basques en cuir. Une nouvelle discipline internationale s’installe petit à petit au sein du club : la paleta gomme creuse ou baline.
M. Alain Roudier, membre historique du Club et an éducateur de pelote au Plan de Grasse, répond à notre question : alors ce trinquet, quel est son histoire ?
« En 1986, un basque qui s’appelait Louis Toulet, qui était journaliste sportif dans le sud ouest, notamment à la fédération française de pelote basque, est venu voir son fils à Saint-Laurent-du-Var. En chemin il est passé par La Colle-sur-Loup et il a vu un gars tout habillé en blanc qui tapait contre un mur, un fronton. Et il lui a demandé :
– Mais vous faite quoi ?
Ce monsieur, M. Aureli, lui répond :
– Je joue à la pelote car demain il y a un concours de pelote, donc là je m’entraine
– ah bon mais ça joue à la pelote ici ? Mais ils sont où ces joueurs ?
– il y en a à La Colle-sur-Loup, à Villeneuve Loubet… mais les meilleurs sont au Plan de Grasse !
Du coup M.Toulet est venu au Plan-de-Grasse, il a contacté M. Bernard Righetti qui lui indiqué qu’on avait un fronton datant de 1878. Il a vu comment se déroulait les concours et lui a suggéré qu’ils nous faudrait un jeu plus moderne, un trinquet, pour jouer à main nue. L’idée est partie de là ! Ensuite il y a eu la rencontre avec un adjoint spécial du hameau du Plan de Grasse, qui à été aussi premier adjoint à la Ville de Grasse, basque d’origine : M. Fourquet.
A partir de ce moment, M. Fourquet, avec M. Righetti et M. Toulet ont commencé à démarcher pour faire un montage financier qui permettrait la construction d’un trinquet.
Le trinquet à finalement été financé par trois entités : la région, la fédération française de pelote basque et le département. La ville a également participé pour le foncier.
Et en 1989 on inaugurait le trinquet avec le maire de Grasse M. Hervé de Fontmichel, l’adjoint spécial au hameau, M. Fourquet ainsi que l’adjoint Délégué aux sport, M. Robert Morales. N’oublions pas que le trinquet à été béni par Monseigneur François Saint Macary Evèque de Nice et de Grasse ! Cet ouvrage à été conçu par l’architecte M. Etienne Mary.
Le problème de ce trinquet est le suivant, il est à 450km du trinquet le plus proche qui est à Toulouse ! »